La Chapelle du Manoir

Dans l’ancien château de Bricqueville la Blouette, nous pouvons voir dans une muraille des communs 4 grandes fenêtres ogivales actuellement murées qui furent sans doute celles d’une importante chapelle. Actuellement, c’est un bâtiment agricole.

 

La Chapelle de la Datinière

La permission de bâtir une chapelle à la Datinière est donnée par une ordonnance de l’Evêque de Coutances le 11 septembre 1747. Cette chapelle sera édifiée sous le vocable de Sainte Geneviève, probablement à cause de la Ste patronne de Geneviève Piquet épouse d’André Yset propriétaire de la ferme où l’on peut voir gravé dans la pierre, le blason datant de 1635. Cette chapelle n’a pas été « fondée », c’est-à-dire qu’elle n’a pas eu de chapelain attitré ; elle était certainement desservie le dimanche et 2 ou 3 jours par semaine par l’un des 2 curés de la paroisse de Bricqueville.
Récemment, cette chapelle a été restaurée par les Scouts.

 

La Chapelle Saint Jouvin

Cette chapelle est liée à l’histoire de Saint Jouvin.

Remontant à des siècles déjà reculés, on croit que Saint Jouïn ou Jouvin naquit vers le XIe siècle et non dans le Ve comme l’indiquent certains auteurs ; on pense aussi qu’il est originaire de notre diocèse, et qu’il prit naissance à Bricqueville la Blouette. La tradition nous le représente comme l’architecte de la Cathédrale de Coutances. Le nom de St Jouvin n’est pas très ancien comme patron des maçons de Coutances. Nous le voyons apparaître dans la légende à la fin du XIVe siècle. Les chapelles qu’on a élevées à Saint Jouvin, à Bricqueville et à Brix remontent tout au plus, au XVᵄ siècle. La présence de notre Saint dans cette commune se rattache à une pieuse et gracieuse tradition ; quand la cathédrale fut achevée et que St Jouvin eut posé la dernière pierre, il monta sur le dôme et rendit grâce à Dieu. Puis il saisit son marteau et d’une main assurée, le lança en disant : « Qu’on me fasse une chapelle où il tombera ». Le marteau vint tomber dans le jardin même de St Jouvin. Quoiqu’il en soit, cette paroisse eut une chapelle sous l’invocation de ce saint. Il y a peu de temps encore, les maçons et tailleurs de pierre allaient tous les ans à Bricqueville, le 1^er Juin, fêter St Jouvin. La chapelle existe toujours mais on n’y va plus prier ; elle est convertie à usage de grange ; sculpture du XIe ou commencement du XIIe ; le reste de la chapelle est du XVIe siècle et sans caractère architectural.
Le culte de St Jouvin a été transféré dans l’église paroissiale où se trouve sa statue.

 

La chapelle de la Bretonnière

Cette chapelle fut construite en l’honneur de la Vierge (on peut y voir une superbe charpente). Actuellement, elle est convertie en bâtiment agricole. C’est là que les marins venaient prier, car le passé de Bricqueville est lié à l’histoire du port de Regnéville. L’importance de ce port est affirmée dès l’an 1203. On y armait annuellement de 12 à 15 vaisseaux de 150 à 200 tonneaux dont 11 faisaient la pêche à la morue. Mais on y faisait seulement provision de vivres et agrès. Les morues que ces vaisseaux rapportaient, n’étaient point déchargées à Regnéville mais dans les ports de Dieppe, Le Havre, Rouen, …
Les armateurs prenaient les maîtres, les pilotes et les matelots à Agon et aux environs, dont ils se louaient beaucoup, ils disaient payer là leurs armements à meilleur marché qu’à Saint-Malo, au Havre et à Honfleur.